mercredi 7 août 2019

Reconversion 1: mon profil

Whaaat ? Déjà un nouvel article? On ne m'arrête plus. :-)

Je voulais mettre fin à ce suspense insoutenable. Mais quelle formation ai-je suivi? Où? Quand? Comment? Pour faire quoi?

Alors pour commencer, revenons sur le "pourquoi" de cette formation. Comme je vous l'explique dans mon article précédent, notre objectif est de rentrer en France.

J'ai donc réfléchi à une formation qui lie mes compétences et mes différentes expériences (notamment en expat) pour me créer le job de mon choix à notre retour. 

L'idée est d'anticiper le sujet du CV atypique (suite aux différentes expats) et de valoriser tout ça pour créer de la valeur, offrir des services adaptés et qui collent à qui je suis, à ce que je sais faire. A ce que j'aime faire.



D'abord, je vais vous parler un peu de mon profil.


J'ai un Bac S, une première année de médecine (non réussie), une licence LEA (Anglais-Espagnol),  un séjour linguistique à Londres, un semestre d'études Erasmus à Galway (Irlande), un autre semestre  Erasmus à Avila (Espagne), et un Master en Management des Activités de Services (IAE Aix). J'ai aussi une formation à la création de petites entreprises suivie au CNAM lors de mon premier emploi.

J'ai travaillé dans l'aéronautique en marketing, ventes puis la gestion de contrat/grands comptes (dans un aéroport, dans une TPE puis dans une filiale d'Air France) ce qui m'a permis de beaucoup voyager pour le travail. Puis nous sommes arrivés au Canada où j'ai enseigné le français (seconde langue) et dans un programme d'alphabétisation. Et nous voici en Italie, où j'ai également enseigné le français en cours particuliers et où j'ai fait quelques traductions techniques.

Voilà le résumé le plus rapide que je puisse faire.

Je me suis rendue compte que je ne voulais plus travailler dans les ventes et que les aller-retours à Shanghai sur 24 heures ne me manquaient pas vraiment. Bon la Business Class un peu quand même il faut l'avouer. Mais on s'en remet ;)

Et même si ça hérisse le poil aux vrais profs de FLE, j'ai adoré enseigner le français aux adultes. Mais vraiment adoré. Et je ne suis pas la seule expat à être passée par la case "j'enseigne le français dans mon nouveau pays" loiiiiin de là. Je crois même que c'est le job le plus prisé par les conjoints accompagnateurs (allez voir les résultats de l'enquête Expat Communication aka Femmexpat)

Je fais une petite parenthèse ici, pour dire que je n'ai piqué le travail de personne. Je vivais dans une petite ville et il se trouve qu'ils ne trouvaient personne de plus qualifié. J'assurais 13h de cours en alphabétisation et 9h en FSL (Français Seconde Langue - FLE Canadien) et le salaire (ainsi que la ville) n'étaient pas assez attrayants pour faire venir des candidats de plus loin. Je ferme la parenthèse là mais je suis ouverte à toute question. Et si vous être prof de FLE et que ça vous tente d'aller enseigner à Barrie, faites moi signe, et je vous transmettrai les contacts de mes anciennes collègues avec grand plaisir.



Comme je vous le disais, j'ai vraiment pris du plaisir à enseigner. J'ai dû sortir de ma zone de confort plusieurs fois, apprendre autant si ce n'est plus que mes étudiants, me tromper et recommencer, changer de façon de faire, m'adapter. Rire, remercier et partager.

Je pense que j'ai fait du bon travail. Je leur ai transmis l'amour du français, des morceaux de culture, des règles de grammaire (il en faut) mais surtout, j'ai essayé de rassurer des adultes qui revenaient soudainement au stade d'élève et dont l'égo et la fierté avaient pris un sacré coup. Il faut beaucoup d'empathie, c'est très dur pour un adulte de redevenir celui qui ne sait pas et le français n'a pas la réputation d'être une langue facile. Mais ils se sont accrochés et ils ont vraiment progressé.
Ils m'ont gâtée, m'ont organisé une baby shower surprise, et m'ont couverte de cadeaux de naissance.
J'espère qu'ils gardent un souvenir de ces 2 années aussi bon que le mien.

Et malgré tout ce travail et ces bons résultats, je ne me sentais pas vraiment légitime. J'ai suivi des MOOC en FLE, et j'ai beaucoup lu sur le sujet. Si je devais recommencer, je changerais plein de choses, c'est certain. On peut toujours s'améliorer.

J'ai donc décidé d'entreprendre une formation pour devenir formatrice en langues. Mais pas en FLE car le marché français est déjà assez chargé comme ça. J'ai donc choisi de transmettre l'anglais et de partager mon amour pour cette langue, à ma façon: dans l'empathie et la confiance en soi.

J'ai donc envoyé ma candidature pour le Diplôme d'Université Formateur/Formatrice en Anglais à l'université de Grenoble Alpes. Et après un entretien Skype et quelques formalités administratives, j'ai été acceptée. Et le top du top, j'en ai parlé à une amie, C. qui a également un parcours atypique et international, elle postule (last minute) et est acceptée. C'est parti pour 6 mois de formation ensemble après 10 ans sans se voir :D

La suite au prochain épisode 

(ne m'en voulez pas, j'essaie de ne pas faire d'articles trop longs!)

A bientôt :)

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