mardi 27 octobre 2015

Bref, j'ai quitté mon job. Part 3.

J'ai quitté un bénévolat qui était sensé mener à un job, plus précisément. 

Mon article Bref, j'ai quitté mon job. Part 2. vous a certainement fait penser que j'avais une tendance dépressive :-). Loin de là rassurez-vous. Mais quand il nous arrive ce genre d'aventure peu amusante, on a juste envie de montrer au monde que NON ce n'est pas facile.
Peut être aussi pour permettre aux personnes dans la même situation, de voir qu'elles ne sont pas seules. Mais alors pas du tout ! Cet article vous permettra certainement de mieux comprendre l'état d'esprit dans lequel j'étais ce jour là.

On a toutes et tous connu des chefs/managers/boss/patrons mauvais, aux capacités managériales douteuses, qui ne nous inspirent pas, qui nous énervent ou nous épuisent ! J'ai eu mon lot je dois dire, rien de bien méchant (quoique...), mais des personnes qui soulèvent la question : "mais que fait-il/elle là?". Tu vois le genre. On s'accommode pendant quelques mois, années, on fait avec, ou on cherche un autre job. Et on passe à la page suivante.

Dernièrement, j'ai fait face à un autre type de personnalité. Plus nocive, plus cruelle, et au final, plus dangereuse sur le long terme. Je souhaitais partager cette expérience avec vous.
En France, à l'étranger ou ailleurs, ce genre de rencontre arrive malheureusement et il est indispensable de savoir y faire face et de simplement se préserver en disant "NON". Haut et fort.


Comme vous l'avez certainement compris, je suis en pleine reconversion. Je me suis rendue compte que le métier de Commerciale/Marketing/Ventes #toutelajournéedevantunécran, n'est pas pour moi. Je ne suis pas motivée par les objectifs de ventes, dont je me fiche comme de ma première brosse à dents, et je ne suis pas capable de vendre des choses qui ne me font pas rêver, auxquelles je ne peux m'identifier. Alors autant vous dire que les simulateurs ou les réparations de moteurs d'avions ne m'ont pas beaucoup inspirée.
Finalement, ce qui m'a fait tenir ces quelques années, ce sont les voyages, et les collègues géniaux que j'ai pu croiser. Certains sont même devenus des amis, et d'autres des contacts qu'on observe de loin, avec bienveillance. Très formatrices, toutes ces expériences m'ont permise de progresser et d'apprendre énormément.
Et puis, le job parfait n'existe pas, il y a toujours des hauts et des bas, right ?

Revenons donc à nos moutons.

En ce moment, je postule, je passe des entretiens, je fais du networking pour trouver un job qui me permettent de m'intégrer plus dans ma nouvelle vie, tout en avançant vers un métier qui pourrait me correspondre. Après avoir donc quitté un travail qui ne me plaisait pas, dans une équipe géniale, me revoilà donc les mains vides et le coeur gros.

J'ai quitté ce bénévolat, qui me plaisait, à cause de ma potentielle future boss.
Ouai, ça craint.

Cette personne, qui n'a pas travaillé avec moi, car basée sur un autre site, a réussi à me faire pleurer avant même mon entretien d'embauche officiel, auquel je ne suis donc jamais allée.

Vous allez dire, quelle chochotte celle là !

Et pourtant, j'ai travaillé dans un monde masculin, dans l'aéronautique, j'ai déjà eu aussi des femmes en tant que supérieures hiérarchiques, des personnes difficiles, des gens étranges, voire un peu fous sur les bords. Mais là, c'est la première fois qu'on me traitait de cette manière.

Elle m'a simplement agressée en m'accusant de faits aussi improbables que faux, sans m'avoir observée, sans me connaître. Elle m'a jugée, m'a manqué de respect et a remis en question tout mon parcours, me mettant plus bas que terre pour mieux se hisser au sommet. Tu cernes le personnage?



J'ai par la suite appris que les quatre personnes avant moi avaient démissionné à cause d'elle.
J'ai aussi appris que sa remarque à la lecture de mon CV a été "son diplôme est plus élevé que le mien, je ne sais pas pour qui elle se prend mais il va falloir qu'elle s'entende avec moi avant toute chose, sinon ça va mal se passer ! ".
Ou un truc dans le style. Réflexion bien intelligente, et très constructive n'est-ce pas?

Plusieurs respirations et quelques larmes plus tard, je suis allée lui parler. Elle pensait n'évoquer que les aspects pragmatiques du poste mais je suis allée lui déballer ce que j'avais sur le coeur. Je suis prête à recommencer de zéro, à apprendre comme en première année, à m'intégrer, et à travailler dur (j'ai travaillé de 8h à 20h tous les jours de mon bénévolat).
Mais je refuse qu'on me manque de respect et qu'on me traite comme une moins que rien. Personne ne devrait avoir à subir ceci, encore moins AVANT de signer un contrat, non mais sérieusement. J'ai donc énuméré un à un les points qu'elle avait évoqué en lui expliquant en quoi elle se trompait. Je lui ai dit que ses mots m'ont blessée, ce à quoi elle a répondu "en mal?"... Nan je pleurais de joie...
Après avoir donc rapporté tous mes propos à son cas, un magnifique exemple de "Me, Myself and I" au sommet de son art, elle m'a quand même présenté des excuses. Vous me direz, il ne manquerait plus que ça. J'étais prête à passer outre, prête à me former car j'aimais ce job de formatrice francophone. Prête à mettre ma fierté de côté.

Le lendemain, elle m'appelle pour prévoir l'entretien. Hum ça donne envie. Sèche, désagréable, faussement sympathique à d'autres moments, la boule au ventre ne m'a pas quittée de la soirée.

La décision était prise, je ne peux pas travailler avec cette personne. En deux contacts, elle m'a causée plus de soucis que quiconque en 7 mois au Canada et en 4 ans de vie active. WTF ?!

La veille de l'entretien, je lui téléphone pour lui annoncer la nouvelle. Cette fois, je me suis exprimée sans émotion, calmement, sereinement, bien dans mes bottes et sûre de ma décision. Elle n'a pas pipé mot ! Elle m'a demandé "pourquoi?" et je me suis fait tellement plaisir à lui dire qu'elle est une personne nocive et que nous ne sommes pas compatibles, ce qui est mauvais pour les étudiants et pour mon propre bien être. Je lui ai dit qu'une telle attitude n'était pas normale, car je ne cherche pas à me faire des amis au travail, mais la moindre des choses est d'avoir un comportement respectueux et professionnel. Ce qui me semble évident ne l'est visiblement pas pour tout le monde. Elle m'a remercié pour mon honnêteté et m'a souhaité bonne continuation.
Quel soulagement !

Petite info non négligeable : cette femme en question est française ! Je vous jure ! Moi qui espérait un sentiment de solidarité et de compréhension, je ne vous raconte pas l'ascenseur émotionnel. Et  mes collègues m'ont dit que pour elles, toutes les françaises sont comme ça ! Euhh non pas vraiment non ! Quelle image pour les français ? #ashamed



Je n'en menais pas large malgré mon "vidage de sac", il faut l'avouer. Encore un échec, encore un job refusé parce que je fais la difficile, encore une déception. Fort heureusement, j'ai beaucoup été soutenue par Môsieur, par ma famille, la sienne aussi, et mes amis. Un grand merci à vous tous. Sans vous, je serai déjà rentrée fissa chez Papa et Maman haha (non Maman, ne sois pas déçue !). Ils rendent cette nouvelle étape de ma vie plus facile et grâce à eux, je ne suis jamais vraiment seule :)

La roue tourne !

Le jour de mon coup de fil pour annoncer le refus du poste, j'étais en formation dans un établissement francophone, concurrent de l'association où j'étais bénévole. J'ai rencontré et discuté avec des personnes très sympas (comme quoi ça existe) qui m'ont dit chercher des formateurs francophones.

"Es-tu intéressée?", moi : "as-tu une carte de visite?" :) :)

Plutôt deux fois qu'une ! Entretien demain d'ailleurs, croisez les doigts pour moi :)


Tout ça pour dire quoi ? Ce n'est pas parce qu'on est conjoint d'expat en quête de travail et de sentiment d'utilité qu'on doit dire "oui" à tout. Sans vouloir jouer les difficiles, cette aventure qu'est l'expat n'est pas de tout repos et n'est pas simple tous les jours. Autant ne pas en ajouter une couche !

Pourtant, je ne garde qu'un souvenir positif de cette expérience, vraiment. Je prends ça pour une formation, et en plus d'avoir eu d'autres propositions d'emploi, j'ai également rencontré une personne adorable qui est devenue une amie et une partenaire de projet. Mais quel projet ?

Oui, nous nous lançons dans cette aventure qu'est l'entreprenariat, et vous en saurez plus dans un prochain post... (celui là est déjà assez long comme ça !! Je vous vois d'ici faire "oui" de la tête ;-))

A suivre :)

6 commentaires:

  1. Que la force soit avec toi ma belle soeur! En tt cas je suis de tout coeur avec toi!!

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  2. Les débuts à l'étranger sont déjà difficiles mais c'est vrai que tu n'as vraiment pas eu de chance sur ce coup ... Elle a du avoir peur que tu lui "vole" sa place ... Tu as bien fait de refuser le poste car si ça commençait déjà sur un aspect négatif, tu n'aurais pas tenu!! Courage pour tes nouveaux projets!!

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  3. Ça fait du bien de voir qu'on est pas seule !!
    Je n'ai pas eu le droit de travailler aux USA pendant les procédure de Green Card quand j'ai rejoint mon conjoint. Et dès que j'ai reçu la permission j'ai trouvé un boulot, dans une boite de Français. Figure toi que mes boss étaient du même genre que la femme de ton entretien. alors j'ai claqué la porte.
    Depuis j'ai repris la galère de recherche de boulot..
    Mais je trouve que ce que tu dis est très juste "Ce n'est pas parce qu'on est conjoint d'expat en quête de travail et de sentiment d'utilité qu'on doit dire "oui" à tout".
    Malgré les remarques quand je rentre en France "toujours pas de boulot?", "mais tu fais quoi de tes journées?" etc etc. Je préfère prendre plus de temps et trouver un job que j'apprécie.
    L'expatriation n'est pas un long fleuve tranquille !

    En tout cas bon courage pour la suite ;)

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    1. Merci pour ton témoignage, ça fait toujours du bien de savoir que nous ne sommes pas seuls !!
      Plein de courage à toi, tiens moi au courant de l'avancée de tes recherches :)
      Je file faire un tour sur ton blog !

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